
Polémique: des seniors privés d’adoption d’animaux dans certains refuges
Ces dernières semaines, plusieurs témoignages ont mis en lumière une pratique controversée : des refuges refuseraient l’adoption d’animaux à des personnes âgées.
La députée socialiste Özlem Özen a réagi vivement, dénonçant une « discrimination honteuse » qui priverait certains seniors d’un compagnon de vie.
Les arguments des refuges
Certains refuges expliquent ces restrictions par une volonté de protéger l’animal.
Parmi les justifications avancées :
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la crainte que des problèmes de santé ou de mobilité compliquent la prise en charge,
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la difficulté de gérer des animaux très actifs comme les chiots ou chatons,
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le risque d’un retour en refuge en cas d’hospitalisation ou de décès de l’adoptant.
Les critiques : une injustice pour les seniors
Pour de nombreux observateurs, l’âge ne devrait pas être un critère éliminatoire.
Les personnes âgées peuvent offrir :
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une présence stable,
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beaucoup de temps et d’attention,
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et surtout un réel besoin affectif.
Un animal constitue souvent un soutien moral essentiel, luttant contre l’isolement et renforçant le lien social.
Des alternatives existent
Certains refuges belges adoptent déjà une approche plus souple :
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évaluation personnalisée de chaque dossier,
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matching entre seniors et animaux calmes ou âgés,
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mise en place d’un « plan B » (un proche désigné pour reprendre l’animal si nécessaire),
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plus de transparence sur les critères d’adoption.
Un enjeu éthique et social
La pratique de fixer des limites d’âge soulève des questions de non-discrimination.
Au-delà de la protection animale, il s’agit aussi de respecter le droit à la compagnie et la dignité des aînés.