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Va-t-on vivre une crise énergétique majeure cet hiver ? Si tout est mis en œuvre pour éviter un black-out en Belgique dans les prochains mois, une inconnue demeure : la météo. Et pour cause : si les dépressions apportent de la douceur cet hiver, le risque de coupures de courant sera faible, mais à l’inverse, si les anticyclones – qui ont été particulièrement dominants ces derniers mois – campent en Europe cet hiver, le froid prédominera et les tensions énergétiques pourraient s’aggraver. Bien que l’échéance soit encore loin, des signaux météo commencent à apparaître, tant au niveau des températures que des précipitations.
Après neuf hivers consécutifs avec des températures moyennes supérieures à la normale pour la saison, un retour à des conditions climatiques plus fraîches est probable pour la prochaine saison décembre-janvier-février. Quoi qu’il en soit, c’est ce que suggère le modèle européen de prévisions saisonnières dans sa dernière mise à jour. Après des mois d’octobre et de novembre plus doux que la normale, les températures devraient chuter en décembre avec un anticyclone en Europe de l’Ouest. Dans ces conditions, le temps sera sec, à l’exception d’un éventuel cycle de dépressions près de la mer Méditerranée. Qui dit qu’il fait sec en hiver dit généralement qu’il fait froid. Ce devrait être le cas en décembre, avec un flux majoritairement d’est à nord-est synonyme de gelées locales prononcées le matin et de températures décalées l’après-midi.
Les conditions devraient rester gelées en janvier, avec des hautes pressions de la région proche de l’Atlantique à la Scandinavie et des conditions de basse pression s’étendant de la péninsule ibérique à la Méditerranée et même en Europe centrale. Il devrait faire plus froid que la normale en raison du flux d’air en provenance du nord-est, et là encore avec des précipitations assez rares, à l’exception du sud-est. Quant à février, les courants d’ouest-sud-ouest devraient reprendre le contrôle, avec une dépression dans l’Atlantique et un anticyclone en retrait vers les Açores et le bassin méditerranéen. Dans ce cas, la fin de l’hiver apportera non seulement de la douceur, mais aussi plus de précipitations que jamais après des mois de sécheresse sévère. Si les tendances saisonnières peuvent parfois faire sourire, elles se fiabilisent encore, désormais à plus de 60%